2432

Expression des élus

Off

Tribunes parues dans B[r]ONjour n°35 d'avril 2024.

Majorité municipale

Public/privé : le partenariat n’est plus un gros mot

Effet conjugué des baisses de dotations de l’État successives, des hausses répétées du point d’indice des fonctionnaires depuis 2 ans, de la hausse du prix des matières premières et du coût de l’énergie, l’argent public se fait de plus en plus rare. Toutes les collectivités souffrent de cette situation que l’on a longtemps crue conjoncturelle, mais qui s’avère désormais structurelle. Pourtant le citoyen, à juste titre, souhaite conserver un niveau de service public à l’identique, voire en constante amélioration. Dans le même temps, une prise de conscience du privé ouvre les champs du possible : se contenter de fabriquer et vendre un produit ne suffit plus à conquérir le chaland qui exige désormais de ces entreprises un investissement sociétal ou social. Cette politique permet aux entreprises de conjuguer performance économique, performance sociale et performance environnementale.

Plusieurs entreprises de la Ville nous l’on fait savoir et notre équipe a forcément saisi la balle au bond pour établir ce que l’on appelle ni plus ni moins que des partenariats public/privé.

À Bron, ceux-ci se conjuguent désormais sous plusieurs formes. La première d’entre elles, vous l’avez remarqué, se traduit sous forme d’annonces publicitaires dans notre mensuel B[r]onjour. Le prix du papier, depuis 3 ans, a augmenté de plus de 30 % et assurer 11 publications par an devenait une véritable charge pour la Ville. Avec notre choix de proposer des espaces publicitaires dans le Mag, nous arrivons désormais à financer entre 80 et 100 % du coût de l’impression de notre titre ! Nous sommes déjà en train de réfléchir à d’autres créations d’espaces sur d’autres supports papier : pourquoi pas le calendrier annuel, le plan de Ville…

Autre possibilité pour les entreprises de travailler à nos côtés : le « sponsoring » ou plutôt le parrainage de nos événements. Depuis quelques mois, les entreprises qui le souhaitent peuvent mettre la main à la poche en affichant leur présence au cours de nos grands rassemblements : Fort en musiques, Fête des animaux, Printanières… Nous allons lancer prochainement une campagne auprès d’elles pour leur faire connaître les différentes possibilités d’apparaître à nos côtés ou même de participer à ces rendez-vous moyennant finances.

Enfin, la Ville propose toujours un fond de dotation qui permet une forme de « mécénat », pour les entreprises comme pour les particuliers, en déduisant des dons destinés à soutenir certaines activités.

Cette approche du financement du public par le privé semble pourtant inquiéter les groupes d’opposition municipale actuels, qui votent régulièrement contre nos propositions de délibérations destinées à ces partenariats, sauf pour le mécénat. Comme si l’argent du privé était de l’argent sale… Et comme si l’argent public tombait du ciel, ces mêmes groupes réclament toujours plus, sans proposer la moindre source de financement autre que l’impôt et encore l’impôt. Pourtant, ces mêmes oppositions, quand elles géraient la Ville, n’hésitaient pas à gaver leurs mensuels de pages de publicité, au risque de le rendre parfois plus publicitaire qu’informatif.

La gauche, les gauches, ressassent depuis toujours qu’il faut prendre l’argent où il est. Nous avons choisi de le faire, mais pas dans les poches de nos contribuables. À bon entendeur.

Les élus du groupe “Bron 2020, protéger, respirer” avec Jérémie Bréaud

 


 

Groupe indépendant

Budget municipal – Attention danger : la ruine ou l'impôt ?

Faire de gros investissements avec de gros emprunts quand on dépense plus qu’on ne gagne, qu’il est difficile de payer ses factures à la fin du mois ? Impossible.

Un principe simple : avoir une capacité d’épargne et de remboursement proportionnée aux emprunts contractés. Ce n’est plus le cas en 2024 pour la Ville de Bron ! Aussi notre groupe, pour la 1ère fois, a refusé de soutenir ce budget, en s’abstenant.

La conjoncture financière est dure, tous les Brondillant(e)s la subissent : hausse des prix, du coût de la vie,… face à cela l’exécutif n’a pas su construire le chemin des économies ni ajuster le rythme des investissements.

Conséquence : un dérapage financier sans précédent ! L’épargne nette de la ville – ce qu’il reste une fois les dépenses de fonctionnement réglées – n’est plus que de 1,7 millions d’€, tandis que les investissements exigent des dizaines de millions d’€/an. Il manquera 1 million d’€/an pour tenir ce train de vie. Si le Maire continue à dilapider l’argent des Brondillant(e)s pour couper tous les rubans avant la fin du mandat, il conduira notre ville soit à la ruine, soit à la hausse des impôts.

Opposés à une hausse d’impôts, nous sommes à la disposition du Maire pour étudier de manière transpartisane les pistes d’économies, pour une responsabilité partagée dans les choix difficiles qui en résulteraient.

S’il accepte, nous l’aiderons. S’il s’entête, nous nous opposerons.

Les élus du groupe “En avant Brondillant(e)s!” : Stevens BOBI, Jean-Baptiste DOZOLME, Anne-Lise LANSAQUE, François-Xavier PÉNICAUD, Hervé THIBAUD

 


 

Opposition municipale

Le vote ? comment ça marche ?

Cette année, nous allons nous exprimer pour les élections européennes qui se dérouleront le 9 juin prochain.

Sur notre commune, tous les habitants ne sont pas inscrits sur les listes. J’invite donc les brondillants à entreprendre cette démarche avant le prochain scrutin. Chaque citoyen a le droit de s’exprimer.

Jean Jaurès disait :
« Nous avons conquis le suffrage universel. Il nous reste à conquérir la souveraineté populaire. »

Stéphanie VELLA

 

Restriction de taille sur les Printanières

Nous regrettons que la ville réduise fortement les prochaines Printanières, manifestation essentielle pour promouvoir la biodiversité à Bron à travers l’implication en ce sens d’un grand nombre d’acteurs sur notre ville. Quel dommage de remettre en cause l’ambition de ce rendez-vous des amateurs de jardin en la déplaçant sur la place Curial et en refusant la participation de certains acteurs de la ville !

Nous nous réjouissons en revanche que La Métropole ait installé 77 bornes pour collecter les déchets alimentaires à Bron. Rappelons aussi qu’elle distribue gratuitement des composteurs pour les brondillant.es qui ont un jardin, il suffit d’en faire la demande.

Ce sont des bonnes nouvelles car :

  • Cela offre la possibilité de composter à tous : plus besoin d’avoir un jardin pour faire du compost,
  • C’est une économie d’énergie : incinérer ces déchets composés à 80 % d'eau était inutilement énergivore,
  • Le compost devient un engrais de qualité utile pour fertiliser les sols travaillés par les agriculteurs locaux.

En tant qu’écologistes, nous sommes très engagés pour la préservation des sols car ils sont les ressources nécessaires à notre sécurité alimentaire, à la préservation des ressources en eau et de la biodiversité. Et en ville, des sols sans bitume, ce sont des espaces plus agréables en périodes de fortes chaleurs. Ainsi, nous sommes force de proposition au sein du conseil municipal pour désimperméabiliser des cours d’école ou des places.
Nous vous souhaitons un mois d’avril plein d’émerveillement devant la nature en éveil.

Les élus du groupe “EELV-Bron et Génération.s Bron”: Anne-Laure BADIN, Nesrine MECHKAR et Rémi COURT

 

Le Maire veut implanter une école privée à Bron

Les écoles privées sont souvent présentées comme offrant des ressources et des installations de haute qualité ainsi qu’un ratio élèves/ enseignant plus faible, facteurs qui seraient de nature à favoriser l’excellence des apprentissages. Nous l’avons récemment vu avec la polémique qui a coûté son poste à l’ancienne ministre de l’Education nationale. Cependant, il convient de noter que, non seulement toutes les écoles privées ne sont pas toujours supérieures aux écoles publiques, mais qu’elles sont également très coûteuses en argent public.

En 2022, l’Etat a consacré un total de 8 milliards d’euros au financement des écoles privées. Un financement assuré par l’argent public, le vôtre.

Pourtant, le Maire de Bron persiste et signe. Il souhaite favoriser l’implantation d’une école primaire privée catholique sur notre commune. Mais avec quelle implication financière de la Ville ? Ne sommes-nous pas déjà assez endettés ?

La ville de Bron sera obligée de participer au financement de cette école privée, sur la base des dépenses engagées par la commune pour les écoles publiques, maternelles et élémentaires, et au prorata du nombre d’enfants de Bron accueillis dans cette structure privée. En somme, plus une commune favorise le monde éducatif public dans son budget (entretien des bâtiments, service municipal dédié, ATSEM en maternelle, équipement des classes…), plus elle devra donner d’argent public à l’école privée implantée dans sa ville.
Vouloir implanter une école privée dans une commune traduit aussi une vision mercantile et libérale de l’Education nationale. Autant dire que les enfants de nos quartiers populaires n’y auront pas accès.

C’est en effet la mixité sociale qui permet de tirer vers le haut toutes les strates de la société. Or, là il n’y en aurait plus.
L’école privée, qui bénéficie d’énormément d’argent public, ne fait d’ailleurs l’objet que de très peu de contrôle sur la gestion de cet argent. Ceci constitue à nos yeux un axe prioritaire d’évolution.
Par ailleurs, le fait qu’un tri soit effectué lors de l’inscription des élèves, va à l’encontre de l’égalité des chances et du droit à l’enseignement de manière équitable pour tous. Cette sélection, dès le plus jeune âge, contribue à appauvrir l’école publique. Elle est d’autant plus contestable que c’est l’argent public qui finance majoritairement ces établissements.

En fin de compte, école privée ou école publique, cela dépend des préférences individuelles des familles. Cependant, le coût important d’inscription pour les classes populaires va en dissuader plus d’une, bien que leur volonté soit évidemment d’inscrire leurs enfants dans un cursus d’excellence.

Nous dénonçons cette volonté politique de la majorité du conseil municipal de Bron, qui va diviser les familles brondillantes sur leur choix de scolarisation. Choix souvent contraint par le portemonnaie pour les familles de nos quartiers populaires. Diviser la population, pour ne favoriser que les plus aisés, ce n’est pas notre vision de l’intérêt général.
Le choix de notre groupe politique se porte évidemment sur l’école publique, laïque, gratuite et garante de l’égalité des chances.

Les élus du groupe “Socialistes, Écologistes et Citoyen.ne.s”: Djamel BOUABDALLAH, Lucile MOREL, Jean-Pierre ANGOSTO, Claire DURAND-MOREL, Roger MAZANA et Djamel BOUDEBIBAH

Vous n'avez pas trouvé ce que vous cherchiez ?

Rechercher