Vendredi 28 février à partir de 19h, le Jack Jack accueille un concert de Harlou !. Cet événement a lieu dans le cadre du Festival Les Baroquades, festival de musique ancienne organisé par l’association agend’Arts dans l’agglomération lyonnaise.
Quelques mots sur le concert...
19h : Concert de l’école de musique de la MJC.
20h30 : Concert de clavecin de Catherine Solazzi, puis Harlou !
Harlou ! La complainte de l’enfant sauvage (Cie Non Finita)
Harlou ! La complainte de l’enfant sauvage est le fruit d’un dialogue entre plusieurs époques, plusieurs courants de pensée qui s’entrecroisent et s’éclairent les uns les autres autour d’un fil conducteur : la place de l’être humain et des animaux au sein d’un monde en partage. Spectacle musical de poche, il naît d’une confrontation dynamique avec notre réalité, observée et transcrite par le regard d’un loup, d’un artiste, d’un chasseur, d’un être humain. Dans cette fable écologique se mêlent des idées et écrits allant de Léonard de Vinci à Michel Foucault : traités philosophiques, contes, légendes et poèmes s’assemblent, portés par l’univers musical propre aux XVe et XVIe siècles. La philosophie du contrepoint musical de la Renaissance témoigne de l’effervescence humaniste qui marque cette époque ; l’écriture polyphonique et l’expression à parts égales de toutes les voix, ainsi que la science des dissonances et de leurs résolutions œuvrent pour un même but : la constante recherche de l’harmonie. Il est étonnant de constater à quel point les préoccupations écologiques actuelles entrent en résonance avec les idées humanistes de la Renaissance, celles-ci positionnant l’être humain au centre du Monde ; non pas pour le dominer, mais pour l’intégrer au sein d’un Tout. Créé et porté par trois artistes musiciens issus du Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Lyon, Harlou ! met en scène trois voix et quatre instruments anciens portant une parole poétique et engagée, une réflexion sur notre monde et notre rapport à l’autre, suggérant une autre vision de l’espèce humaine, moins souveraine du vivant que traversée par celui-ci.
Camille Fritsch : voix
Martin Billé : luth et guitare Renaissance
Dorine Lepeltier-Kovács : ténor de violon Renaissance
Festival Les Baroquades par l’association Agend’arts
En 2022, dans un souci de promouvoir les artistes émergents et la diversité artistique, Guillaume Lloret, directeur de l’association agend’Arts, a missionné la violiste Pauline Chiama pour concocter une programmation 100% musique ancienne. Les Baroquades étaient nées ! L’agglomération lyonnaise est une pépinière pour les répertoires anciens qui sont en réalité bien éloignés des clichés galvaudés. Certaines pages du compositeur François Couperin swinguent comme un chorus de Charlie Parker, certaines œuvres d’Antoine Forqueray donnent furieusement envie de secouer la tête dans tous les sens… pour ne citer que quelques artistes.
Oubliez les perruques et les tournures de phrases ampoulées, la musique ancienne 2.0 taquine les musiques traditionnelles, le jazz et la création contemporaine. Il tient à cœur de l’association Agend’arts de faire résonner cette musique là où on ne l’attend pas afin de favoriser la rencontre de différents publics.
Biographies des trois artistes de Harlou !
Martin Billé se produit sur divers instruments à cordes pincées baroques, renaissances et médiévaux. Il est actif en tant que soliste ainsi qu’au sein d’ensembles, parmi lesquels Correspondances (S. Daucé), Les Musiciens de Saint Julien (F. Lazarevitch), Capella Sanctae Crucis (T. Simas Freire), Il Buranello (S. Revillion), Matica de Flor et l’Ensemble Transatlantique, ainsi que dans des projets mêlant les disciplines avec la compagnie Non Finita ou encore l’Opérabus d’Harmonia Sacra, et des projets de recherche.
Il est actuellement étudiant en master de basse continue avec Rolf Lislevand, après avoir obtenu un master de cordes pincées anciennes dans sa classe au CNSMD de Lyon.
Camille Fritsch commence le chant en 2005 avec Patrick Marco à la Maîtrise de Paris, en parallèle de la harpe et de la danse. Elle apprend ensuite le chant lyrique avec Sophie Hervé, et la musique ancienne avec Véronique Bourin puis Robert Expert. Elle est détentrice d’un Diplôme d’Etudes Musicales en chant lyrique du CRR de Paris, et a récemment obtenu son Master de musique ancienne au CNSMD de Lyon, après avoir soutenu un mémoire sur l’interprétation de la chanson de geste aujourd’hui. Sur scène, elle interprète avec autant de plaisir Haendel et Vivaldi qu’Offenbach et Rodgers, et se produit régulièrement avec les ensembles Doulce mémoire, Sequentia, Le Lion Vert, La Capriola, la compagnie Non Finita ou encore la Capella Sanctae Crucis, en France comme à l’international.
Dorine Lepeltier-Kovács débute le violoncelle avec Sophie Hautier et Florence Marie à Avignon. En parallèle, elle apprend le clavecin, la viole de gambe et le chant jazz. Elle poursuit ses études avec Elena Andreyev puis avec Emmanuel Balssa au CNSMD de Lyon. Fondatrice du consort de violons Renaissance La Capriola, elle se spécialise dans la pratique du ténor de violon. Pour mettre en valeur le renouveau des violons Renaissance, elle initie l’association Le Figuier Sauvage, basée à Avignon.
Dorine est également monteuse et vidéaste. Elle travaille notamment pour La Chacana, le duo Belombre, La Nébuleuse, Accrobasses et Syntagma Amici. Elle se consacre aussi à l’étude du portrait, accompagnée de son Rolleiflex. En tant que musicienne, elle se produit régulièrement avec le consort La Capriola et la compagnie Non-finita, et plus ponctuellement avec Les Sonadori et Gli Angeli Genève (Matthäus Passion, Claves, 2020).