Etape 9 – La libération

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Accès :

  • Depuis le mémorial des massacres de 1944, marcher en direction de la mairie
  • S'arrêter au carrefour de l'avenue Franklin-Roosevelt et de l'avenue du 8-mai-1945

6 juin 1944. Le jour le plus long. Celui que tout le monde attendait depuis des années. Les Alliés prennent pied sur les plages de Normandie et s’avancent en direction de l’Allemagne. Paris se soulève le 19 août, pendant que les troupes anglaises et américaines marchent vers la Belgique et la Lorraine. Dans le sud de la France, la situation tourne aussi en faveur de la Liberté. Après l’échec du soulèvement du Vercors en juillet, qui se solde par la mort de centaines de civils et de résistants, 100.000 hommes venus d’Italie, de Corse et d’Afrique du Nord débarquent le 15 août 1944 sur les plages situées entre Cannes et Toulon. Cette victoire en Provence permet à une colonne placée sous les ordres du général de Lattre de Tassigny d’attaquer Marseille et de remonter le long de la vallée du Rhône, tandis que les Anglo-Américains privilégient la voie des Alpes, moins défendue par les Allemands et où les Résistants des Forces Françaises de l’Intérieur (FFI) et des Francs-Tireurs et Partisans (FTP) préparent le terrain, en multipliant les sabotages et les assauts contre l’ennemi.

Partout, les nazis se replient et abandonnent les villes les unes après les autres, parfois sans combattre, dans d’autres cas en semant la mort derrière eux. Le 19 août les Alliés prennent Sisteron, et dès le 22 ils sont à Grenoble. Le lendemain, les résistants du bataillon Rémy libèrent Bourgoin, ouvrant la voie aux chars américains qui les rejoignent quatre jours plus tard, le 27 août. Pendant ce temps, le 24 août, une insurrection éclate à Villeurbanne et se propage à Vénissieux et à Bron, mais elle est écrasée le 26 août par les tanks allemands. Une semaine après, les 2 et 3 septembre 1944, les troupes alliées atteignent enfin l’agglomération lyonnaise, avec deux mois d’avance sur les prévisions ! Elles entrent dans notre ville par la grande porte, la Route Nationale 6, que le conseil municipal de Bron allait baptiser plus tard « avenue Franklin-Roosevelt », pour honorer le président des Etats-Unis. Les résistants et les GIs sont accueillis par une population en liesse, brandissant les drapeaux tricolores et chantant la Marseillaise à tue-tête. Leur joie est d'autant plus indicible que Bron sort d'une épreuve terrible, marquée par la présence de très nombreux soldats allemands cantonnés à partir de novembre 1942 à la base aérienne, au fort et dans des centaines de maisons particulières. Une période marquée aussi par les bombardements, l'arrestation de nombreux résistants, les exécutions sommaires comme celle de Baptiste Curial, et par les massacres de l'aéroport.

A l'approche des troupes américaines, les résistants brondillants rallient aussitôt les régiments de la France Libre, notamment Pierre Duboeuf (1893-1969), alias capitaine Nitain, chef de l’Armée Secrète du Rhône, qui compte 12.000 hommes en août 1944. En compagnie d'André Lacroix, Duboeuf se rend maître de la mairie, en chasse le maire installé par Vichy, Charles Douillé, puis met en place le comité de Libération pour administrer la ville et lui éviter le chaos en ces heures difficiles. Bientôt affecté à la base aérienne, il constituera un groupe d'avions de ravitaillement pour poursuivre le combat dans les Alpes. Quant à l’aéroport, sitôt investi par les Alliés il devient pendant quelques semaines une escale stratégique pour les appareils accompagnant l'armée de libération plus au nord, en Bourgogne puis en Alsace et enfin en Allemagne. Ainsi les 7 et 8 septembre, 250 avions anglais et américains se posent sur la piste, à peine remise en état après les bombardements qu’elle avait subis. 

14 septembre 1944. Un DC3 orné de drapeaux tricolores atterrit à Bron. Une grande silhouette en sort, passe en revue les troupes venues l’accueillir puis monte dans une voiture qui l’emmène à Lyon. Le général De Gaulle vient saluer la capitale de la Résistance et rétablir les institutions de la République. Depuis ces jours de gloire, Bron a connu l'une des plus longues périodes de paix de toute son histoire.

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