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Aux origines du bulletin municipal

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Il y a 60 ans, en novembre 1963, paraissait le tout premier bulletin municipal de Bron. Regard sur cet ancêtre de B[r]ONjour.

Poursuivez l'Histoire : Retrouvez ici le texte complet de l'article "Histoire et Patrimoine" dont un extrait est présenté dans le magazine municipal B[r]ONjour n°26 de juin 2023.

L’on en parlait depuis longtemps. En novembre 1961 déjà, le conseil municipal du maire Louis Béfieux avait voté la création d’un bulletin officiel brondillant, mais rien n’avait été fait. Ce n’est que deux ans plus tard, en juillet 1963, qu’une nouvelle délibération fit renaître et cette fois aboutir le projet : « Il nous est apparu, déclara le maire, qu’il était impérieusement nécessaire de prendre un contact plus étroit avec les citoyennes et les citoyens de Bron, en les tenant informés de toutes les réalisations et surtout des projets de notre municipalité ». Il était temps ! Car notre cité comptait désormais près de 30 000 habitants, et parce que certaines villes de la région lyonnaise diffusaient leur propre bulletin municipal depuis belle lurette – comme Villeurbanne, qui avait le sien depuis… 1926 !

Un titre peu original

Enfin, en novembre 1963, le voici qui arrive dans les boites aux lettres des Brondillants. Son titre ? « BRON », tout simplement et en grosses lettres, surmontant une vue de l’hôtel de ville et de son cèdre, gracieusement offerte par les éditions de cartes postales Cellard. Son format d’alors se rapproche de celui du B[r]ONjour actuel. Mais une chose tranche radicalement par rapport au magazine que vous tenez en ce moment entre vos mains : les publicités. L’on en voit à toutes les pages et de partout, au point que ce premier numéro en compte 43 ! Entre le restaurant « Les soucoupes volantes » situé à l’aéroport, les ambulances Baubichon, ou la lingerie et les « laines du Pingouin » de madame Agnès, il y a de quoi se rassasier ou s’habiller pour le reste de l’année ! De fait, la municipalité a souhaité que le bulletin ne coûte rien aux Brondillants, et soit entièrement financé par les « réclames ».

Enfin, place aux informations. Comme de nos jours, le bulletin s’ouvre par un éditorial du maire - mais sans sa photo, qui ne viendra qu’en février 1968, avec le maire Sigismond Brissy. Les images, il est vrai, sont plutôt rares dans ce bulletin, qui n’en compte pas plus de sept. Par contre, il regorge de tableaux chiffrés et de listes aussi longues qu’un jour sans pain : liste des membres du conseil municipal, liste des services municipaux, liste des groupes scolaires, et même liste des mariés de l’année, étirée sur trois pages, au risque de lasser le lecteur. Dans ce contenu plutôt aride, ressort quand même un dossier auquel les Brondillants sont particulièrement sensibles : les écoles. Elles ont droit à six pages, qui traduisent l’enjeu que la scolarité représente dans une cité en pleine expansion démographique, contrainte de construire sans arrêt de nouveaux équipements. Comme le groupe scolaire Edouard-Herriot, dont l’inauguration à Parilly donne lieu à de belles photos. Par la suite, le bulletin municipal des années 1960, devenu semestriel et plus illustré, focalisera son attention sur des dossiers d’actualité comme le jumelage de Bron-Weingarten, les « grands ensembles », la voirie, le budget communal ou encore la nouvelle bibliothèque, avec le souci constant d’informer les Brondillants sur la vie de leur ville. Et les pages histoire ? Elles furent présentes dès les premiers numéros, et pas qu’un peu !

Aline Vallais

Sources : Archives de Bron, délibérations municipales (1961-1963), et boite 907 W 1.

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