Patrimoine
Hôpital cardiologique

Figure de proue de l'excellence médicale lyonnaise, l'hôpital cardiovasculaire et pneumologique se dresse comme un bateau ancré sur les hauteurs de Bron.

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Etape 5 - L’hôpital cardiologique Louis Pradel

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On l'appelait "la maladie bleue". Nommée "tétralogie de Fallot" par le corps médical, elle frappait les personnes atteintes d'une malformation cardiaque, et qu'une mauvaise circulation sanguine teintait d'une triste couleur de ciel, annonciatrice d'une mort prochaine. Dans la première moitié du 20e siècle, personne encore ne savait réparer l'organe dont les battements nous font tous vivre. Jusqu'à ce qu'un miracle arrive d'Amérique. Dans sa clinique de Baltimore, le docteur Alfred Blalock, après s'être longtemps exercé sur des animaux, parvient à la fin des années 1940 à effectuer des opérations cardiaques et à sauver 93 % de ses patients, des enfants essentiellement. Des familles et des hôpitaux du monde entier lui envoient alors leurs malades, et les voient revenir vivants, et le sourire aux lèvres. Devant un tel succès, une délégation de médecins lyonnais décide en 1947 de se rendre à Baltimore, et de fonder dans la foulée un service de chirurgie cardiaque à Grange-Blanche - le premier du genre en Europe. La suite est connue du grand public. L'école cardiologique lyonnaise devient bientôt l'une des meilleures du monde, procédant dès 1968, sous la direction du professeur Michaud, à une transplantation cardiaque, un an à peine après la première transplantation mondiale, effectuée en Afrique du Sud par le docteur Christiaan Barnard.

L'exploit médical mérite un écrin à sa mesure. En 1964, les Hospices Civils de Lyon obtiennent une nouvelle parcelle au nord du domaine du Vinatier, et confient aux architectes Jacques Perrin-Fayolle et Jean-Louis Frappat le soin de construire un hôpital ultramoderne : un bateau de 130 mètres de long, aux façades incurvées hautes de 9 étages, posé sur une quille de 4 étages supplémentaires. "Edifice de prestige", selon les spécialistes, il est inauguré officiellement le 24 avril 1970 par le premier ministre de l'époque, Jacques Chaban-Delmas. La presse raconte l'évènement sur deux pleines pages du Progrès, et en "une" des médias nationaux. Avec ses 484 lits, son étage entier voué aux blocs opératoires et aux laboratoires, et ses techniques à la pointe du progrès, "cardio" incarne "l'hôpital de l'an 2000", "un ensemble unique en Europe", et n'a rien à envier à ses homologues des Etats-Unis. Même l'informatique s'est invitée au chevet des patients, avec un service à la carte : "carte perforée il faut le préciser, puisque chaque matin, le malade coche sur un menu qui passera dans un ordinateur, ce qu'il désire manger le lendemain". Hôpital à vocation universitaire - il est un CHU -, cardio accueille aussi des centres de recherche et des étudiants en médecine, qui suivent les cours dans des amphithéâtres situés à gauche du bâtiment principal, et qui peuvent assister aux opérations en direct, par le biais de la télévision interne installée dès l'origine dans les blocs opératoires.

Depuis son ouverture, l'hôpital Louis Pradel n'a cessé de suivre les progrès de la médecine et de la chirurgie cardiaques et pneumologiques. Entre 1970 et 2011, plus de 1250 transplantations y ont ainsi été réalisées, conférant à l'établissement la seconde place en la matière en France, derrière les hôpitaux de Paris, et contribuant à le faire connaître bien au-delà de nos frontières.

 

Pour aller à l'étape suivante :

  • Depuis l'hôpital cardiologique Louis-Pradel, revenir en direction de l'hôpital neurologique
  • Tourner à gauche, en direction de l'entrée principale de l'hôpital Femme-Mère-Enfant, devant laquelle l'on s'arrêtera.

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Illustrations

  1. Vignette
  2. Vignette
    Photo Georges Vermard, Bibliothèque municipale de Lyon / P0702 B02 11 123 00016
  3. Vignette
    Le professeur Christiaan Barnard est le pionnier de la transplantation cardiaque
    Photo Georges Vermard, Bibliothèque municipale de Lyon / P0702 B02 11 123 00010

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