Rues Clément-Ader, Guynemer, Louis-Blériot, Nungesser-et-Coli, Hélène-Boucher, Suzanne-Melk, Youri-Gagarine, sans oublier l'avenue de l'Aviation : avec ces pionniers du ciel et de l'espace, le quartier du Terraillon affiche la couleur ! Situé sous les ailes des appareils décollant de l'aéroport, ce secteur de la ville est né à l'apogée de "Lyon-Bron", entre 1962 et 1969. Comme aux UC de Parilly, l'heure était alors aux Trente Glorieuse et l'on rêvait de l'An 2000 et du progrès. Pour loger les générations du baby-boom, l'on sema donc dans les champs de cet ancien terroir à seigle et à vignes, une vingtaine d'immeubles ultra modernes, tous en copropriété - Plein Sud au midi, Terraillon au centre, Plein Ciel à l'ouest et Caravelle au nord, du nom de l'avion mythique des années 60. En tout, ce nouveau quartier de Bron vit fleurir 5525 logements, soit 3000 de plus qu'aux UC de Parilly.
Ces logements s'arrachèrent en deux temps trois mouvements. Venir habiter Terraillon, c'était franchir les portes de l'Amérique. "Le 5 juillet 1965, raconte Renée Gurrieri, la famille embarque au 26 chemin du Terraillon. J'ai vingt-trois ans et deux enfants de quatre et cinq ans. L'immeuble, avec ses rangées de hublots étincelant au soleil, me fait penser à un énorme paquebot en cale sèche. Je viens de quitter un appartement de deux pièces dans le quartier Montchat à Lyon. Ici, il y a des toilettes, une baignoire sabot. Avec les enfants, on se cherche dans ce nouvel espace. "Où êtes-vous ?" devient la question favorite. Depuis le balcon, à droite, en me penchant un peu, j'aperçois des rangées de pieds de vigne. Mon paquebot est posé sur une terre qui n'est plus tout fait une campagne, et pas encore une ville. L'histoire démarre bien". Autant que les parents, les gosses se sentent ici comme des rois. L'on a aménagé pour eux des balançoires et même un grand labyrinthe en parpaings ; que d'heures passées à se cacher et à inventer mille histoires dans cet univers de contes de fées !
Et puis, arrive la grande crise économique des années 70. Les avantages du Terraillon se retournent contre lui. Excentré par rapport au reste de Bron, il souffre d'un manque d'équipements, d'une desserte insuffisante en transports en commun, et bientôt d'une mauvaise réputation. Le quartier commence à se paupériser, et surviennent les problèmes de chômage et de petite délinquance. En l'an 2000 pourtant si prometteur, Terraillon bat de l'aile.
Pourtant en 2010 il redécolle à l'occasion du renouvellement urbain.
Pour aller à l'étape suivante :
Depuis Terraillon :
- Revenir à l'arrêt Terraillon-Lessivas.
- Prendre le bus C15 (un bus toutes les 12' en semaine et toutes les 30' le dimanche) en direction du Bachut, et descendre à l'arrêt Fort de Bron.
- Revenir en arrière sur l'avenue Delattre-de-Tassigny et prendre la première rue à droite, le Chemin Vieux. Petit bonus au passage : en marchant sur ce "chemin vieux", vous empruntez un tronçon de l'ancienne voie romaine qui reliait Lugdunum (Lyon) à Rome.
- Passer le panneau d'accueil, puis aller tout droit, jusqu'au pont marquant l'entrée du fort.
Depuis l'université Lyon 2 :
- Prendre le tram T2 en direction de Perrache et descendre à l'arrêt Les Alizés.
- Revenir sur ses pas et prendre à gauche, l'avenue Delattre-de-Tassigny
- Puis prendre la première rue à droite, le Chemin Vieux, et suivre les indications ci-dessus.