Une université perdue en pleine campagne ! C'est ainsi que les étudiants des années 1970-1980 voyaient le campus de Bron. Il faut dire que pour assister aux cours, les étudiants de Saint-Priest par exemple, avaient le choix : soit prendre le bus et faire le détour par Lyon pour attraper le 39, qui les mènerait après une heure de transport à leur destination ; soit couper à travers champs, dans le meilleur des cas en suivant un chemin de terre, pour s'épargner le calvaire du réseau TCL. Quelle idée avait donc eue le ministre de l'Education Nationale, d'implanter une université dans un lieu aussi excentré ? Au moment de son inauguration, en 1972, les langues allèrent bon train, qui raillèrent la volonté d'empêcher des hordes estudiantines d'envahir les rues de Lyon, comme en mai 1968. Plus simplement, la vieille université du quai Claude-Bernard à Lyon, construite en 1883, étouffait dans ses murs et ne parvenait plus à absorber le trop plein d'étudiants issus des générations du baby-boom. Il était temps de leur donner de nouveaux locaux. Ainsi sortirent de terre dans les années 1960 le campus de La Doua, à Villeurbanne, vouée à l'INSA et à l'université Lyon I, puis une dizaine d'années plus tard le campus de Bron, qui accueillit en 1973 l'université Lyon 2, créée la même année.
Par comparaison avec une éventuelle implantation lyonnaise, Bron avait l'avantage d'offrir de vastes terrains disponibles pour de futures extension. C'est donc au milieu des champs de blé et à deux pas des chevaux de l'hippodrome, que les architectes René Dottelonde, Raoul Pastrama et Inge-Lise Weeke implantèrent leur création : une station spatiale faite de tubes d'acier courant sur les toits et les façades, embarquant des modules légers de métal et de verre, destinés aux salles de cours et aux espaces communs. Sur le moment cette architecture ultra contemporaine dérouta, tant elle détonnait sur la monumentalité des bâtiments du quai Claude-Bernard. Puis enseignants et étudiants adoptèrent leurs locaux, qui reçurent en 2000 le label "Patrimoine du 20e siècle".
Sans cesse augmenté depuis de nouveaux bâtiments, le campus de Bron accueille, avec les locaux du quai Claude-Bernard, près de 30.000 étudiants, 640 enseignants et 34 laboratoires, spécialisés en sciences humaines et sociales : psychologie, sociologie, anthropologie, droit, histoire, archéologie, économie, gestion, langues etc. En 1986, l'ensemble est baptisé "Université Lumière Lyon 2", en hommage aux inventeurs du cinématographe. Sous ce patronage mêlant le passé à l'innovation, Lyon 2 "est considérée comme la deuxième université française en Lettres, Langues, Sciences humaines et sociales". N'hésitez pas à en pousser les portes. Ici, l'univers du savoir est ouvert sur la ville.
Après la découverte de l'université, trois possibilités :
- Soit prolonger la visite par l'aéroport (Etape 15), le quartier du Terraillon (Etape - 16) puis le fort - mais cette portion du circuit n'est faisable que du lundi au samedi, le bus 52 ne circulant pas le dimanche au départ de l'université
- Soit se rendre au quartier du Terraillon (Etape 16) puis au fort (Etape - 17)
- Soit se rendre directement au fort et revenir au point de départ du chemin patrimonial (Etape - 17)
Pour aller à l'étape 15 :
- A l'université Lumière Lyon 2, prendre le bus 52, direction Vaulx-en-Velin-La Grappinière (fréquence : un bus toutes les 12 à 15' en semaine. Attention, pas de bus le dimanche).
- A hauteur de l'arrêt "Triangle de Bron", rester dans le bus et regarder sur la droite l'emplacement de l'ancienne piste et des hangars de l'aéroport.
- Descendre à l'arrêt Terraillon-Lessivas pour atteindre l'étape 16